- langue
- AGGLUTINANTELangues qui presentent la caracteristique structurelle de l’agglutination, c’est-a-dire, l’accumulation apres le radical d’affixes distincts, pour exprimer les rapports grammaticaux. Ainsi, en turc, a partir de "ler" (marque du pluriel) et de "i", (marque du possessif), on formera avec le radical ev, "maison" les mots evler "maisons" (nominatif pluriel), evi "maison" (possessif singulier), evleri"maisons" (possessif pluriel).Les mots d’une langue agglutinante sont ainsi analysables en une suite de morphemes nettement distincts.ANALYTIQUE (= LANGUE ISOLANTE)- Langues qui expriment les divers rapports grammaticaux par des mots et des signes isoles.- Langues dont les "mots" sont ou tendent a etre invariables et ou on ne peut pas, par consequent, distinguer le radical et les elements grammaticaux. Aux langues isolantes (analytiques) on oppose les langues agglutinantes et langues flexionnelles.ARTIFICIELLE (par opp.a naturelle)Langues creees intentionnellement par des individus ou des groupes d’individus, afin de servir de moyen de communication entre des locuteurs parlant des langues differentes.Par exemple l’esperanto, cree en 1887 par un medecin polonais, LAZARE ZAMENHOFF, est employe dans le monde entier par quelques centaines de milliers de personnes.Les racines ont ete choisies selon le critere de la plus grande internationalite, et les caracteres grammaticaux tendent a simplifier l’apprentissage (invariabilite des unites lexicales, accent toujours sur l’avant-derniere syllabe, categories reconnaissable a la terminaison "o" pour les noms, "a" pour les adjectifs, "e" pour les adverbes, une seule conjugaison et un seul auxiliaire, esti"etre", possibilite de composition lexicale par juxtaposition).Le volapuk qui n'est pas utilise de nos jours, a ete cree en 1880 a partir de l’anglais par MARTIN SCHLEYER, cure dans les environs de Constance. Son echec est du a ses imperfections (simplifications capricieuses, declinaisons arbitraires, conjugaison archaique).Egalement, des linguistes aussi ont cree l’interlingua ...FLEXIONNELLEElles sont pourvus de morphemes grammaticaux qui indiquent la fonction des unites, toutes les fois que les elements constituant chaque morpheme ne peuvent etre segmentes. Ainsi, contrairement a l’exemple du turc, dans le latin boni le "i" est a la fois marque du pluriel, marque du nominatif, et marque du masculin. Des suites de mots forment des declinaisons, classees en type et, pour chaque type, existe un paradigme ou modele sur lequel doivent etre declines tous les mots du type.Ainsi, la difference du latin avec le turc, ou l’on peut toujours analyser les mots en leurs elements, est frappante.NATURELLEElles n’ont pas la propriete d’un code ; elles evoluent dans le temps, elles comportent necessairement de l’implicite, et elles ne connaissent pas de correspondance bi-univoque entre forme et sens : c’est precisement cette non bi-univocite constituee entre le plan des signifiants et le plan des signifies - source de phenomenes d’ambiguite, de polysemie, de synonymie et deparaphrase - qui donne aux langues cette marge de jeu, cette labilite leur permettant d’etre des instruments de communication (et pas seulement des moyens de consigne de l’information).Ex. : francais, chinois, berbere, swahili ...SYNTHETIQUELangues flexionnelles comme le latin et les langues agglutinantes comme le vietnamien. Synthetique s’oppose ici a analytique. Est synthetique, une langue qui tend a reunir en un seul mot plusieurs morphemes.Le francais est une langue analytique parce qu’il exprime les fonctions par des mots autonomes appelees prepositions et que dans une phrase chacune des unites reste relativement independante des autres.VERNACULAIRE (par opp. a vehiculaire)Elle est parlee seulement a l'interieur d’une communaute.
Glossaire de linguistique computationnelle. 2014.